12.10.05

DeleTe

Intro. Poste de télé. Changement de chaînes, avec moult neige et « white noise » entre les captations décentes. Visiblement pas un poste cablé. Quelques arrêts, quelques pubs stupides, changement de chaîne, puis arrêt sur la scène suivante.

Studio de télévision. Un animateur et son invité se prélassent comme il se doit, en discutant. Vraisemblablement, nous tombons sur une émission déjà passablement en cours.

(…)

Intervidouilleur : Mais encore, cher Motte Metmamaindanfassmonosti, la célébrité dont vous jouissez n’est-elle pas empreinte d’un peu trop de polémique indésirable?

Motte : Toute polémique, par définition est désirable et sexy. Aussi nagez-vous dans une certaine contradiction. Et je ne parle pas seulement de miction, mais aussi de pognon. Parlant de miction, ne sommes-nous point comme Anne-Marie Losique: qu’on parle de nous en bien ou mal importe peu, en autant qu’on parle de nous.

Intervidouilleur : Mais n’y a-t-il pas tout de même une certaine limite morale à respecter?

Motte : N’avez-vous pas invité Céline Dion la semaine dernière?

Intervidouilleur : Oui...

Motte : So much pour la morale...

Intervidouilleur : Tout de même, pourquoi refusez-vous de me parler du fond de votre œuvre, de votre âme, de votre pulsion créatrice, …

Motte : Je l’ai dit maintes fois auparavant, il ne faut jamais expliquer.

Intervidouilleur : Jamais expliquer?

Motte : C’est cela. Même à Rondeau, je l’ai dit. Même à Angelina Jolie, qui me demandait « Comment réussis-tu à me faire de ces choses ainsi parfaitement exécutées et nouvelles pour moi? », je l’ai dit.

Intervidouilleur : Vraiment?

Motte : Ce n’était pas facile. Quant à Bébé Papillon…

Intervidouilleur : Tant qu’à faire, parlez-moi plutôt de Vera Sonofagunitski.

Motte : Grande linguiste. Elle se fait appeler Verrat, ces jours-ci. J’ai sa carte, si vous le voulez…

Intervidouilleur : Je sens qu’on s’égare.

Motte : Donc, on s’écarte?

Intervidouilleur : Pardon?

Motte : Vous parliez de Descartes...

Intervidouilleur : Moi?

Motte : Oui. Et qu’il faut toujours expliquer son œuvre au public…


Intervidouilleur : Oui...Ça me revient…alors permettez que j’insiste : pourquoi en parler sans arrêt?

(…)


___________________________________
Tekst alzo für coïtus impromptus